Caféine, sucres libres et perturbateurs endocriniens : risques sanitaires associés à la consommation de boissons énergisantes
- ISFORT MAROC
- 13 mai
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Dernière mise à jour : il y a 7 jours
Bien que les boissons énergisantes soient conçues pour induire un effet stimulant transitoire, leur consommation excessive soulève d’importantes préoccupations sanitaires en raison de leur composition biochimique.

Caféine : effets cardio-vasculaires potentiellement délétères
Le magazine allemand Öko-Test alerte sur les risques liés à une surconsommation de caféine, principe actif central de ces produits. Une dose excessive peut entraîner tachycardie, dyspnée, fasciculations musculaires, ainsi que des modifications de l’électrocardiogramme. Ces effets sont particulièrement préoccupants chez les sujets jeunes, les individus hypertendus ou les personnes atteintes de troubles cardiaques non diagnostiqués.
Charge glucidique élevée : un facteur de risque métabolique
La teneur en sucres simples de certaines boissons énergisantes dépasse 10 g pour 100 ml, soit environ 20 à 27 g par canette de 250 ml — l’équivalent de 8 morceaux de sucre. Cette charge glycémique rapide favorise la prise de poids, l’insulinorésistance, le diabète de type 2, ainsi que les pathologies dentaires, notamment chez les adolescents.

Présence de bisphénol A : perturbation endocrinienne suspectée
Des analyses ont mis en évidence des traces de bisphénol A (BPA), une substance issue des résines époxydes présentes dans les revêtements internes des emballages. Ce composé est reconnu comme perturbateur endocrinien, susceptible d’interférer avec les fonctions hormonales. Il est classé comme substance toxique pour la reproduction et suspecté d’augmenter les risques de cancers hormono-dépendants, de troubles métaboliques et de modifications neurocomportementales chez l’enfant.
Conclusion
L’évaluation toxicologique des boissons énergisantes plaide en faveur d’un encadrement plus strict de leur commercialisation, en particulier à destination des publics sensibles (mineurs, femmes enceintes, personnes à risque cardiovasculaire) Auteur : H. Lahlou / ISFORT
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